Le droit de vote de la révolution française à nos jours
S’il est admis aujourd’hui qu’hommes et femmes ayant atteint la majorité puisse voter et se faire élire librement, il n’en a pas toujours été ainsi en France. En effet, le droit de vote a fait l’objet de longues luttes qui remontent à la révolution française de 1789, véritable bouleversement politique radical.
Comment le droit de vote, la base de la démocratie, a t-il été obtenu depuis la Révolution française ?
Cette question implique de s’intéresser aux différentes étapes menant à l’acquisition du droit de vote avant de s’intéresser aux conditions du droit de vote aujourd’hui.
Au lendemain de la révolution française, la souveraineté passe aux mains de la Nation, véritable corps politique du peuple, par l’adoption de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. C’est l’acte de naissance de la démocratie. L’ensemble des citoyens va désormais avoir accès au fonctionnement des institutions par le vote de représentants légitimes (document 1).
Le droit de vote est ainsi instauré par la constitution de 1791, mais celui-ci est limité aux seuls hommes de plus de 25 ans capables de payer l’impôt. Le suffrage est indirect : les citoyens actifs élisent des électeurs du second ordre, de plus hauts revenus, qui eux-mêmes élisent les députés à l’Assemblée nationale législative. On parle de droit de vote censitaire indirect. Bien que cette étape élargisse le corps électoral, elle limite l’usage de la démocratie aux classes les plus aisées.
Suite à la révolution, le droit de vote va suivre l’instabilité politique de la France jusqu’en 1848. En effet, la France aura expérimenté le suffrage universel masculin sur une très courte période, avant de repasser sous sa forme censitaire. Puis ce n’est qu’en 1848, sous la deuxième république que le droit de vote connaît un bouleversement majeur : le suffrage universel direct est rétabli pour les hommes de plus de 21 ans, sans distinction