Dissertation droit civil le droit à mourir dans la dignité

«La mort n'est pas chose si sérieuse, la douleur oui.» cette phrase d'André Malraux souligne la véritable problématique que soulève le droit de mourir dans la dignité. En effet, on pourrait par extrapolation dénoncer l'acharnement thérapeutique qui conduit à garder les malades en vie alors que ceux ci réclament juste une douce fin. Comme le fait remarquer E. Garraud, « moins les médecins s'entêteront à repousser la mort par des soins intensifs, moins il y aura de candidats potentiels à l'euthanasie».

Il nous faut nous interroger sur les notions de “droit à mourir”, de “fin de vie” et sur les moyens mis en place pour répondre au désir de “dignité” des patients.
« Je vous réclame le droit de mourir » écrivait Vincent Humbert au Président de la République, Jacques Chirac. Comment faire d’un droit ce qui est un fait, ce qui est intrinsèque à l’humanité, puisque tous les hommes meurent un jour ou l’autre. Il faut alors ici comprendre le « droit de mourir » comme un droit de mourir avant l’heure, de décider soi-même qu’il est temps de partir.
La notion de “fin de vie” est plus délicate à cerner. En effet, à partir de quel moment peut on considérer qu'un individu est mourant ? La loi parle d'affectation grave et incurable, et de phase avancée ou terminale. Il s'agit de déterminer le moment à partir duquel la proximité du décès est telle que l'obstination médicale est déraisonnable.
Enfin, il faut se pencher sur la signification du terme “dignité”, et les moyens qui sont mis en oeuvre pour pour répondre à ce désir des patients. À l'heure à laquelle la question de l'euthanasie reste posée et fait polémique, la loi du 9 juin 1999 met en lumière la signification et la vocation des soins palliatifs, qui se définissent par l'accompagnement en fin de vie d'un individu, et qui consistent en un soutien psychologique et thérapeutique visant à “soulager la douleur, apaiser la souffrance psychique et