Le Déficit Budgétaire
En comptabilité nationale, la notion de déficit budgétaire s'utilise lorsque le budget de l'État est en déficit : les recettes de l’État (hors remboursement d'emprunt) sont inférieures à ses dépenses (hors emprunt) d'où un solde budgétaire négatif.
De même, les administrations publiques (ensemble composé de l’État, des ODAC, de l'administration territoriale et des administrations de sécurité sociale) connaissent un déficit public lorsque les dépenses publiques pour une année sont supérieures aux recettes publiques ; le solde des finances publiques est alors négatif2.
Le déficit budgétaire peut se traduire par de nouveaux emprunts contractés par l'État au cours de l’année, en sus de ceux destinés à amortir les emprunts antérieurs arrivés à échéance. Ces emprunts viennent alimenter la dette de l'État, de même que le déficit public augmente la dette publique. Ainsi ces deux données sont liées mais se distinguent par leur nature : le déficit est un flux alors que la dette est un stock3.
Concrètement, les budgets publics (mesurés avec une périodicité annuelle) sont très souvent déficitaires, dans la majorité des pays ; dans le cas opposé, on parle d’excédent budgétaire.
Aux yeux de bon nombre de gouvernements de pays de l'OCDE, la persistance de déficits budgétaires élevés, allant de pair avec le gonflement de la dette du secteur public, contribue au malaise qui caractérise la situation économique actuelle et constitue un obstacle à une reprise satisfaisante. D'où la priorité donnée a la réduction des déficits dans la stratégie anti-inflationniste actuelle. Néanmoins, les efforts pour réduire les déficits ont été gênés par l'incidence défavorable de la récession sur les recettes et dépenses liées à l'emploi, et les progrès accomplis dans le sens de la restructuration à long terme des budgets ont été en partie obscurcis par la difficulté de démêler les problèmes budgétaires fondamentaux de ceux qui sont temporaires. Les déficits