Le déni, c’est le fait de refuser de reconnaitre quelque chose en le contestant. Dans l’extrait étudié, le lecteur observe un déni de la part de Garcin et d’Estelle quand il s’agit pour eux d’assumer leurs crimes du passé. Garcin, révèle qu’il était ancien chef d’un journal pacifiste et qu’il a osé écrire contre la guerre et que c’est pour cette raison qu’il a été fusillé (Sartre, 40). Estelle plonge encore plus fort dans le refus en disant qu’elle n’a aucune idée de la raison pour laquelle elle se retrouve dans la maison du diable et qu’elle pense qu’elle est là par erreur (Sartre, 39). Cependant, ils ont sûrement dû faire quelque chose de mauvais pour mériter une place en enfer. Le déni démontré par ces deux personnages est donc flagrant puisque le lecteur sait qu’il est impossible d’être à la fois innocent et en enfer.
Garcin et Estelle nient leurs passés et essayent de se sauver de leur sort par le déni. Ils croient qu’ils peuvent effacer leurs crimes en les ignorant et en ne les dévoilant pas. Le lecteur constate donc le côté « ignorant » de ces personnages; ils ne veulent pas comprendre que ce qu’ils ont fait dans le passé est mal et le restera pour toujours. Cette psychologie est démontrée dans d’autres grands personnages de la littérature. Par exemple, dans la pièce Macbeth de Shakespeare, la femme de Macbeth tue le roi Duncan pour que son mari puisse accéder au trône. Elle se sent extrêmement coupable et en devient folle. Après avoir assassiné Duncan, les mains de la femme de Macbeth étaient trempées du sang de sa victime. Alors, elle frotte pendant des heures pour les nettoyer. Cette scène est une métaphore pour expliquer que la femme de Macbeth croit qu’en essuyant ses mains pendant longtemps, elle pourra éliminer son crime. Suivant la même logique, Garcin et Estelle sont eux aussi très coupables et utilisent le déni pour tenter de se remonter le moral.
Dorénavant, il y a Inès, qui assume totalement sa présence en enfer. Elle ne gaspille pas son temps