Le déserteur ( wiki )
Il s’agit d’une lettre adressée à « Monsieur le Président » par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation en raison d’un conflit armé. L’homme y explique qu’il ne souhaite pas partir à la guerre, et justifie sa décision par les décès survenus dans sa famille proche à cause de la guerre, et par le fait qu'il ne veut pas tuer de pauvres gens. Il révèle son intention de déserter pour vivre de mendicité tout en incitant les passants à suivre son exemple.
Marcel Mouloudji a conseillé à Boris Vian de remplacer : « Si vous me poursuivez, Prévenez vos gendarmes, Que j'emporte des armes, Et que je sais tirer » par : « Si vous me poursuivez, Prévenez vos gendarmes, Que je n'aurai pas d'armes, Et qu'ils pourront tirer1 »}.
Interprétations[modifier | modifier le code]
À l'origine, il s'agit d' un poème dont la première interprétation a été diffusée en mai 1954, par Mouloudji dans la version pacifiste.
À l'exception de Mouloudji, tous les artistes sollicités s'étant désistés lors de sa première édition. Mouloudji a d'abord demandé à Boris Vian de modifier certaines paroles, parce qu'il souhaitait un propos plus large. Ainsi, « Monsieur le Président » est remplacé par « Messieurs qu'on nomme grands » ; « ma décision est prise, je m'en vais déserter » est remplacé par « les guerres sont des bêtises, le monde en a assez » etc. De plus, Mouloudji n'imagine pas un pacifiste ayant un fusil2.
« Il est gêné par cette chute, par cet homme qui s'apprête à tuer pour ne pas aller à la guerre. La fin est contradictoire. Ensemble, Boris et Mouloudji composent le dernier quatrain : Si vous me poursuivez, Prévenez vos gendarmes, Que je n'aurais pas d'armes, Et qu'ils pourront tirer2. »
La chanson a été interprétée ensuite par Serge Reggiani, Juliette Gréco, Richard Anthony, Johnny Hallyday, Dan Bigras, Maxime Le Forestier, Ferhat Imazighen Imoula, Leny Escudero, Dédé Fortin, Joan Baez, Hugues Aufray, Marc Lavoine, Peter, Paul and