Le développement durable
Chapitre 1 : Coalitions, volontariats, partenariats
La crainte de voir leur réputation entachée a, en grande partie, motivé les firmes multinationales à agir et à modifier leur attitude vis-à-vis de l'environnement. Ainsi, directement ou par le biais de leurs organisations représentantes, mais aussi en menant des initiatives volontaires et en établissant des partenariats avec certaines ONGE, les firmes multinationales cherchent à restaurer ou à améliorer leur réputation et à influer sur les actions gouvernementales et intergouvernementales de réglementation.
Section 1 :Les organisations représentantes
chaque industrie ou commerce a son organisation, aux niveaux national et international, dont l'objet est toujours de représenter, défendre et promouvoir les intérêts des membres, auprès des organes étatiques (gouvernements et administrations étatiques) ou inter-étatiques (institutions européennes, OMC, Onu, etc.). De tels regroupements permettent de concentrer le pouvoir, d'exprimer avec plus de force des positions partagées et de mutualiser les coûts du lobbying. Les « ONG du commerce et de l'industrie » ONGCI), ainsi désignées par l'Onu, constituent les canaux de représentation que les firmes utilisent face à l'érection d'obstacles à leur liberté de faire et à leur expansion. Le changement d'attitude face aux préoccupations environnementales, dès la fin des années quatre-vingt et jusqu’à présent se perçoit bien dans la façon dont le monde des ONGCI a évolué. Il s'observe notamment dans la multiplication des ONGCI nationales ou internationales ad hoc, c'est-à-dire créées spécifiquement pour faire front à une proposition de réglementation particulière ou pour rassembler des patrons, des firmes et/ou des associations de firmes autour de positions communes.
En 1991, à l’approche de la conférence de Rio, une cinquantaine de dirigeants d’entreprise mettent en