Le dîner de cons et "le sentiment de malaise"
Il s’agit d’un homme qui est moqué par un autre homme plus privilégié, plus “intelligent”, ce qui rend le spectateur mal-à-l’aise. François Pignon est notre « con » typique: fonctionnaire au ministère des Finances, lent d’esprit, maladroit, incroyablement bavard, et bizarrement, fou de maquettes en allumettes. Au contraire, Pierre Brochant est notre « golden boy » : célèbre éditeur parisien, riche, beau, aussi attirant que malin – un homme idéal. À cause d’un contraste, Brochant ne voit pas Pignon comme un égal, mais comme quelqu’un qui est beaucoup plus inférieur. Il est plus troublant que Brochant et ses amis, aussi brillants et aussi privilégiés, organisent un dîner où chaque participant amène un “con” comme Pignon et où ils se moquent secrètement des cons, juste en les écoutant bavarder. C’est l’ignorance pénible des « cons » qui perturbe le spectateur : les hommes comme Pignon ne sont pas conscients d’être des joujoux – un passe-temps d’hommes ennuyés de