Le fait religieux dans l'enseignement des lettres
Gestin,Daniel, et Montsellier Marie-Ange (dir.), Lettres ouvertes, « Le fait religieux. Question pour l'enseignant de français » CRDP de Bretagne, 2002.
Cette revue propose à l'enseignant de français de se questionner sur la place du fait religieux à l'école et son enseignement au regard des programmes scolaires et des oeuvres étudiées. Cette revue propose une démarche plurielle et pluridisciplinaire. Elle se caractérise par une pluralité des points de vue : la parole est donnée à des professeurs croyants ou non-croyants mais également à des historiens. La revue propose des itinéraires variés et des pratiques réalisées en classe. Il est nécessaire, en préambule, de s'interroger sur le sous-titre de cette revue : « question pour l'enseignant de français ». Le sous-titre sous-entend que le fait religieux nécessite un questionnement que tout enseignant doit ou devrait se poser. D'emblée, le fait religieux nous est proposé comme une question s'adressant directement à l’enseignant de français et donc, par conséquent, à nous futurs enseignants. L'enseignant comme le futur enseignant se pose d'emblée la question de savoir comment enseigner le fait religieux dans une société où la laïcité est constitutive de notre modèle social et républicain. Il convient de définir certains points. Ainsi, la laïcité est née à la fin du XIXe siècle, elle a d’'abord exprimé une volonté de combattre la religion en excluant l'église catholique de tout pouvoir politique administratif et en particulier de l'organisation de l'enseignement. L'aboutissement de cet affrontement fut la séparation de l'Eglise et de l'État en 1905. Dès lors, la loi établit les dispositions fondamentales : liberté de conscience et liberté de culte. À cela s'ajoute, la laïcité des institutions, et surtout de l'école. La laïcité est une valeur constitutionnelle de la République française. De la constitution de 1958, l'article premier stipule : « la France est une république