Le forgeron, emile zola
1°) Il est difficile d’évoquer Emile Zola sans parler de son engagement politique et social. Chez lui, littérature et politique ne sont jamais véritablement dissociés. D’après les découvertes médicales sur l’hérédité, et les théories du médecin Claude Bernard, partisan d’une conception déterministe stricte (qui envisage la vie d’un homme comme presqu’exclusivement décidée par des facteurs qui lui sont extérieurs), Zola invente le « naturalisme » : il prétend que l’écrivain est un expérimentateur, qui place des personnages dotés de certains caractères héréditaires dans des milieux sociaux donnés pour observer leur évolution. Zola est un maniaque de la précision : digne héritier de Flaubert, avant chacun de ses romans, il se rend sur le terrain pour noircir de notes préparatoires ses petits carnets. Le terme de « naturaliste » est ainsi aujourd’hui encore automatiquement attaché à Zola. Pourtant, il faut se méfier des étiquettes. Qui peut raisonnablement penser qu’un écrivain n’est que l’observateur de ses personnages ? Et peut-on réduire l’écriture de Zola à un amas documentaire sur les parlers et les techniques populaires ? Il importe de regarder de plus près ses écrits.
Le texte présenté est extrait d’un recueil de contes, les Nouveaux contes à Ninon, publié en 1874, plus précisément d’un conte intitulé « Le Forgeron ». Il y est question d’un homme de la ville qui, désorienté, part à la campagne et passe un an chez un forgeron. Le texte clôt la description de cette année là, il constitue la conclusion du conte.
On décidera