Le francais
La version romane des Serments de Strasbourg de 842 est le premier texte écrit en langue d’oïl, dérivée du Bas-latin et remodulée suite à l'établissement des Germains, principalement des Francs (d'où l'appellation du français), dans le nord de la Gaule. La première mention de l’existence d’une langue romane date de 813, lors du Concile de Tours, qui la nomme lingua romana rustica, « langue romane rustique ». Il faut attendre vers 880 pour le premier texte littéraire, la Séquence de sainte Eulalie, encore qu’on puisse considérer que la langue de ce texte est plus du picard que du français lui-même, le français ayant été un dialecte parmi plusieurs au Moyen Âge, appelé le franceis / françoys / françois alors (prononcé progressivement [frãntseis], [frãntsois] puis [frãswe]). Paris et sa région sont le berceau historique de ce franceis qui très vite s’est enrichi par l’apport de normand, de picard, de bourguignon et des autres parlers d’oïl alentour, car au fur et à mesure que Paris prenait de l’importance sur le plan politique, des gens de tout le pays y affluaient, important avec eux leur variante linguistique.
En 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts signée par François Ier impose le français comme langue du droit et de l’administration en France. Au long du XVIIe siècle, le français s’impose comme langue scientifique et comme langue