Le gamin au vélo » Le film de Luc et Jean-Pierre Dardenne, « Le gamin au vélo », présente beaucoup de situations de notre vie moderne. Cyril est le personnage principal de ce long métrage. Cyril est un enfant, un jeune adolescent, qui a perdu tous ses repères suite à la brusque disparition de son père. Celui-ci ne se sépare jamais de son vélo qu’il chérit. Le gamin ne peut imaginer que son père est non seulement parti, mais qu’il l’a aussi bel et bien abandonné. Dès les premières images du film, on comprend que le jeune garçon est à la recherche de son vélo. On le voit appeler encore et encore le concierge de l’ancien appartement de son père, sans perdre espoir ou du moins sans perdre sa détermination naïve sans borne si propre à l’enfance. En allant sur les lieux, il est évident que Cyril commence à comprendre que son père est parti sans le prévenir. Il ne peut cependant pas encore l’accepter. Son vélo est le seul lien le rattachant encore à son père, à son modèle. Quand Cyril voit l’affiche, il doit se rendre à l’évidence : son père a vendu son vélo. Son père a lâchement vendu le seul lien existant entre eux deux. Et pourtant, Cyril n’abandonnera pas là. Samantha, qui n’a rencontré Cyril qu’une fois, rachètera le vélo, symbole de liberté. C’est là qu’on remarque son comportement un peu trop idéal, se rapprochant plus de la fée des contes d’enfants que de la femme du XXIème siècle. En rachetant son vélo, Samantha fait une première entrée dans la vie de Cyril. Elle s’y impose. Ce sera elle qui par la suite aidera Cyril dans la recherche de son père. Lorsqu’elle fixe rendez-vous au père de Cyril et qu’il leur fait faux bond, c’est encore elle qui l’amènera jusqu’à son domicile puis jusqu’à son lieu de tra«vail. Au restaurant, le père de Cyril écoute de la musique si fort qu’il n’entend pas son fils arriver, toquer et crier son nom. Il n’écoute pas son fils, comme il ne l’a jamais réellement fait pendant sa vie. Durant leur entrevue, son père