Le horla
Effectivement, pour la première fois, le personnage principal « apercoit » l’intrus, celui qui lui ronge la pensée, qui le hante ; le Horla. Si j’ai mis le verbe entre guillemets c’est parce que, comme tout au long du livre, on trouve une discordance entre la réalité et la folie.
En effet, pages après pages, nous, lecteurs, doutons de la sanité mentale du personnage. Lui-même se remet en question maintes fois par des « suis-je fou ? », ou « je me demande si je suis fou ». Or d’une certaine façon, l’intrigue ne disparaît point.
Alors peut-on émettre l’hypothèse qu’au lieu d’être touché par une folie ressemblant à la schizophrénie, l’être invisible existerait vraiment ?
Moi même je le pense délirant, mais cette scène pourrait à mon avis, renforcer les doutes. Il dit « voir » le Horla alors qu’en fait il s’agirait d’un corps solide et transparent à qui manque la propriété d’arrêter les rayons lumineux, donc inperceptible.
Lorsqu’une personne se met devant une glace, elle regarde son reflet, un reflet faussé par les dimensions. Mais elle se voit, le miroir réfléchit toujours. Il représente le thème du livre, qui est le double. Un enfant se retrouvant pour la première fois devant un miroir verra un autre enfant, tout comme l’animal, qui ne comprendra pas pourquoi sa réplique n’a pas d’odeur.
Il a une grande importance car le Horla est le double du personnage principal. Il est son second, celui qui comme lui par exemple, ne boit que du lait et de l’eau, et en même tant il est lui-même.
Lors de la « rencontre », celui-ci dévore son réflet, or à mon avis, il ne dévore pas que son reflet mais son esprit entier. Il est obsédé par l’autre, si bien qu’à la fin il en vient même à se