Le japon
Publié dans :Hebdo Tout est à nous ! 95 (24/03/11)
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1 CATASTROPHE NATURELLE
Au point de rencontre entre quatre plaques tectoniques, l’archipel nippon est familier des catastrophes naturelles. Sans pouvoir prédire sa date, les sismologues japonais savaient qu’un tremblement de terre majeur menaçait la côte de Miyagi ou la préfecture d’Ibaraki. Il est advenu le 11 mars dernier. D’une rare puissance, provoquant un raz-de-marée dévastateur, il a surpassé les pires cataclysmes auxquels a fait face le Japon dans son histoire moderne. Sur plusieurs centaines de kilomètres, la côte a été totalement dévastée, balayant des villes et des villages entiers. Le nombre de morts et de disparus ne fait qu’augmenter et il dépassera sans aucun doute la vingtaine de milliers déjà annoncée.
La détermination et l’endurance des Japonais ont largement été soulignées par la presse internationale éclipsant une tout autre réalité. Les habitants des préfectures sinistrées se sentent abandonnés par les autorités centrales. Les secours tardent à arriver. La catastrophe humanitaire qui se dessine au Japon et qui s’ajoute aux récents désastres au Pakistan, en Australie, dans l’océan Indien, en Haïti, à La Nouvelle-Orléans, nous rappelle qu’il n’est pas possible de s’en remettre aux seuls gouvernements pour gérer de telles crises.
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3 CATASTROPHE NUCLÉAIRE
À ce désastre déjà si terrible, s’en ajoute un autre, plus du tout naturel. La question n’est pas de savoir si la catastrophe nucléaire adviendra : elle est déjà là. Toute la zone autour de la centrale de Fukushima est condamnée ; et ce, pour très longtemps. La radioactivité, libérée jour après jour dans l’atmosphère, a commencé à contaminer au gré des vents et des précipitations une partie de l’archipel. Contrairement aux affirmations des autorités japonaises, il s’agit d’ores et déjà d’un accident de niveau 6 ou 7, bien plus grave que celui de Three