Le marchand de venise, juif et chrétiens le rapport à l'argent
Bassanio, jeune Vénisien, désire se rendre à Belmont pour demander Portia en mariage, comme il est criblé de dettes, il demande à son ami Antonio de lui prêter 3 000 ducats. Ce dernier est un marchand donc toute sa richesse se trouve en mer, il décide donc d’emprunter cet argent à Shylock, un usurier juif. Il accepte mais à une seule condition : s’il ne rembourse pas, il pourra prélever une livre de chair sur Antonio.
Le marché est conclu.
Les juifs et les chrétiens ont donc passés un accord. Mais quel est le rapport à l’argent dans ces deux religions ?
Antonio en acceptant ce marché, fait une entorse au principe chrétien. Il le dit lui-même :
« Shylock, encore que je prête ni n’emprunte,
Ne prenant ni ne donnant d’intérêts,
Pourtant, pour les pressants besoins de mon ami
Je romprai ma coutume.. » (Sc I, Acte 3)
Les juifs se sont démarqués des autres religions. Pour eux l’argent, la richesse est une bonne nouvelle. L’argent doit servir à réparer le monde. Ils ne condamnent pas l’usure. (L'usure désigne l'intérêt d'un prêt au taux abusif.. pour toi Jerry…Au cas où tu ne trouves pas comment traduire le terme usure en anglais..)
Comme nous le prouve ce texte extrait du Deutéronome, la Protection de l’Israélite :
« Tu ne prendras intérêt à ton frère, qu’il s’agisse d’un prêt d’argent, ou de vivres, ou de quoi que ce soit dont on exige intérêt. A l’étranger tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère, afin que Yahvé ton Dieu te bénisse pour toutes tes offrandes, au pays où tu vas entrer pour en prendre possession » (23, 19-20).
Chez les juifs le mot « frère » désigne une personne de leur religion. Il est interdit de prêter à un autre juif à intérêt. Par contre, dans ce passage, rien ne leur interdit de prêter à des étrangers, donc à des membres d’une autre religion .
Ce principe s’oppose à celui du christianisme où seule la pauvreté est une bénédiction. L’Eglise chrétienne