Le MENTAL vient du latin mens, qui désigne l’esprit, mot latin qui provient du sanscrit man qui signifie penser, mot proche de upa-mana qui est l’action de rester, de demeurer sur une idée ou une chose, montrant que la pensée est un processus qui demeure ou qui habite durablement. Enfin, le sanscrit manas désigne l’entendement. La racine man a donné dans les pays anglosaxons le mot man qui désigne l’homme, le menw et en latin, cela a donné manus qui est la main, membre très particulier de l’humain, qui est comme le prolongement le plus direct de sa pensée. Tout ce qui relève de la main, comme la manière, l’acte de manier, de manipuler, le maniement, la manifestation, le manuscrit, la manufacture, la manivelle, la manille, la manigraphie, la maniabilité, etc. Mais man se retrouve naturellement à la base de la famille des mots évoquant le mental, qui est la fonction humaine par excellence, et dont dépendent les mots mentalité, manigance, manie, maniaque, maniéré, manitou, manne (nourriture céleste de l’homme), mannequin, manoeuvre, manoir (idée de demeurer), manque, manquer (du latin mancus = manchot), mansuétude, et bien d’autres mots, auxquels il faut ajouter le mot humain, bien que ce terme provienne du latin humanus et qu’il s’apparente à homo qui a donné l’homme. Ainsi, l’homme est un dérivé de humain. le préfixe hu devant manus est lié vraisemblablement à l’origine terrestre de l’homme, "tiré de la terre", que le latin rend par humus. Mais cette dernière étymologie est très controversée. Certains auteurs rapprochent humanus du sanscrit bhuman, qui désignerait la créature humaine, l’être humain, bhuman ayant donné le mot human des anglosaxons.
Ce qui est curieux, dans cette abondance de termes très souvent rencontrés, c’est que le mental semble être très lié à la main, qui est l’organe qui prolonge le pensée en la suivant. Mais la pensée est aussi définie en rapport avec le langage. Et donc, lorsque la pensée est exprimée et non actée, elle est prolongée