LE MARCHÉ COMMUN DU CONE SUD « MERCOSUR » Depuis des siècles, les groupes humains n'ont eu de cesse de faire des échanges (culturels, idéologiques, économiques et humains…). Plus loin encore, ils ont conclu des alliances pour accroître leur influence et leur bien être respectif. Le commerce a toujours joué le rôle de stabilisateur des relations entre les états, « le commerce adoucit les mœurs » (Montesquieu 1777, 239), cela réduit indéniablement les risques de conflit. Ainsi il est devenu un jeu à sommes positives où chacun y trouve son propre intérêt. Le volume des échanges commerciaux a explosé depuis la révolution industrielle, les avancés en matière de communication, de transport et de logistique ont été fulgurantes, en ce sens les échanges ne sont plus restreints aux pays voisins ou proches mais au monde entier augmentant ainsi la compétitivité entre états. De la sorte, l'ouverture économique est l'une des conditions sinequanone pour voir son pays prospéré. C'est dans cette dynamique que l'on a vue apparaître, dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, les premières entités économiques interétatiques. Chacune a des degrés d’intégration différents (zone de libre échange, marché commun, zone monétaire…).

Signé en 1991, avant sa mise en place au courant de l'année 1995, le Mercosur ou marché commun du sud est une intégration économique régionale qui prend la forme d'union douanière, en plus d’être une zone de libre échange. L'union douanière a pour particularité d'imposer des tarifs extérieurs communs aux pays non membres. Regroupant cinq pays d’Amérique du sud que sont le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et finalement le Venezuela, dernier pays a avoir rejoint le groupe (2012), il regroupe a lui seul plus de 69 % de la population sud américaine (population référence bureau.2012.World population data sheet 2012) et totalisant ainsi plus de 76,8 % du PIB du continent (fond monétaire international. 2013. world economic outlook database april