Le merveilleux dans Candide
Nous allons aborder les liens de parentés et les écarts au conte de fée de Candide qui permette à Voltaire d'en faire un conte de fée dissonant.
Premièrement, nous pouvons observer que Voltaire tente de rallier au conte de fée avec la formule inaugurale « il y avait..; » qui est typique au conte, puis en parlant d'un lieu de départ assez lointain et imprécis pour le lecteur français et une époque assez vague au début du conte ( malgré certaines allusions à des événements historiques qui pourraient permettre une datation approximative : tremblement de terre de Lisbonne, rivalité France-Angleterre pour la colonisation du Canada, allusions dans le passage sur les Parisiens à des auteurs comme Voltaire...) . Ensuite ,on retrouve de plus des personnages stéréotypés , limités à quelques caractéristiques seulement, et qui ont parfois, des noms à valeurs symbolique comme Candide qui signifie la naïveté et Pangloss qui celui qui parle de tout. On pourrait parler de la référence au château qui est un lieu favori du conte. De plus, on trouve le merveilleux aussi dans l'Eldorado où l'on retrouve tout ce qui n'existe pas dans la réalité et qui est beau ou bon et d'ailleurs où on y rencontre pareillement des matières précieuses, une extrême abondance, des pierres qui dégagent de doux parfums , des chiffres improbables ( comme le nombre de musicien, l'âge du sage vieillard etc.). En outre, on intercepte aussi le nombre improbable de péripéties d'où l'on réchappe presque toujours : on croit beaucoup de personnages morts et ils réapparaissent. Ces événements se déroulent dans un temps indéterminé et s'enchaînent à un rythme effréné. Le schéma actantiel est tel : Situation initiale, puis premier élément perturbateur : baiser qui a pour conséquence l'exil. Ensuite il y a les péripéties et la rencontre avec les opposants : Don Issachar, le grand Inquisiteur, etc. On poursuit avec les adjuvants : Cacambo et Martin, s'y enchaîne d'autres