Le Modèle Spartiate : Vraie démocratie ou emblème ?

Grand admirateur de Sparte et de son organisation, le philosophe français Jean-Jacques Rousseau affirmait qu’il « n’y avait pas de société partielle au sein de l’Etat et que chaque citoyen y opérait d’après lui ». De fait, la constitution spartiate a bien souvent été prônée comme modèle idéal de démocratie par une grande partie des penseurs. Toutefois, est-ce que cette image parfaitement égalitaire de Sparte ne relève pas plutôt de l’emblématique plutôt que du réel ? Si effectivement la cité grecque avait su mettre en place des structures sociales et politiques fondées sur le principe d’égalité et démocratique, on peut retrouver plusieurs caractéristiques d’autres régimes totalitaires dans son mode de fonctionnement.

I Une cité qui prône une société égalitaire
-Partage équitable des richesses. Dès leur naissance, les Spartiates reçoivent un lot égal de terres.
-Les chances de réussites sont accordées à chaque enfant. Dès l’âge de sept ans, filles et garçons se doit de suivre une organisation collective. Avec un accent pour l’art militaire enseigné aux garçons.
-A Sparte, on retrouve une volonté de séparer les pouvoirs. Le pouvoir exécutif est dans les mains des deux rois supposés égaux. La caste des Ephores est censée diriger le judiciaire et surveiller le roi. Quant à la Gérousie, le conseil des sages spartiate, ils détiennent sur le principe le pouvoir législatif.
-Tous les citoyens ont la possibilité de participer à la vie politique. Tous en effet peuvent prendre part à l’Assemblée qui est chargée de voter les lois rédigées par la Gérousie.

A Sparte, l’organisation instituée était, sur le papier, démocratique dans l’attribution des richesses, l’accès à l’éducation ou encore la séparation des trois pouvoirs. Nonobstant, cette immersion complète dans la vie personnelle des citoyens peut s’apparenter à des régimes totalitaires tels que le communisme avec la collectivisation des terres par exemple.