Le monde en 45
I. Un bilan très lourd
A) Le bilan démographique Il est effrayant ; aux morts directes, civiles et militaires, il faut ajouter les pertes indirectes dues à la surmortalité et à la diminution de la natalité. Le nombre des victimes tourne autour de 50 millions. Les pertes civiles sont considérables, en raison des déportations massives ou des représailles opérées par les puissances occupantes. Elles s'expliquent aussi par l'importance des bombardements : Coventry est en 1941 une ville en ruines, Londres est très touchée, Stalingrad est détruite, Leningrad exsangue. Hambourg, Dresde, Le Havre sont presque entièrement détruites tandis qu'Hiroshima et Nagasaki sont rasées. Les guerres civiles induites par la lutte contre l'occupant aggravent encore le bilan, comme en Grèce ou en Yougoslavie.
À tous ces morts, il faut ajouter les 35 millions d'invalides définitifs. Des pertes indirectes s'ajoutent en raison des pénuries de médicaments, de chauffage, et de nourriture. L'espérance de vie recule.
Enfin, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants partent de chez eux chassés par la guerre, puis par la paix ! Les Polonais, Belges, Français, Chinois ont fui devant l'avancée de l'ennemi ; les Finnois de Carélie, des Alsaciens, des Roumains de Bessarabie sont expulsés. Des populations ont été déportées comme les Tatars de Crimée, les descendants des Allemands de la Volga, les descendants des émigrants japonais aux EUA. À la fin de la