Le mode conditionnel
Le conditionnel est très souvent considéré comme un temps de l’indicatif, à rapprocher du futur. En effet, dans la concordance des temps, c’est un futur dans le passé :
Il m’avait dit qu’il viendrait me voir.
Il disait toujours qu’il rentrerait chez nous dès qu’il aurait fini ses études.
Cependant, le conditionnel est aussi considéré comme un mode parce qu’il exprime très souvent l’irréel, l’imaginaire et qu’on le trouve, bien souvent, en concurrence avec le subjonctif.
On distingue trois zones d’emploi du conditionnel :
1. Emplois qui se rattachent à la zone de l’hypothèse :
a. Conditionnel de l’imaginaire (évocation d’un monde possible) :
Si j'étais riche, j'achèterais une belle voiture.
b. Conditionnel de l’illusion :
C'est tellement beau qu'on se croirait au paradis.
c. Conditionnel de supposition :
Apparemment, Monique serait la première sur la liste.
2. Emplois avec des verbes ou des expressions de modalité (pouvoir, devoir, vouloir, faire mieux de, etc.) :
a. Le conditionnel des procès non réalisés, des hypothèses non validés :
Ils auraient dû remplacer leur emploi du temps.
Il aurait pu changer son opinion.
Il aurait voulu être riche.
b. Le conditionnel de demande, de mise en garde, de suggestion :
Tu pourrais faire du sport.
Vous devriez fermer la porte.
3. Emploi d’atténuation :
a. Le conditionnel désidératif :
Mon frère aimerait nous accompagner.
b. Le conditionnel de politesse :
Je voudrais un billet aller-retour pour Paris, s’il vous plaît ?
Pourriez-vous m’indiquer sur la carte le musée de Louvre?
c. Le conditionnel de prudence :
Le général serait blessé.

Les temps du conditionnel :
Il existe deux temps du conditionnel :
1. Le conditionnel présent:
Je chanterais, si je n'étais pas enrhumé.
2. Le conditionnel passé:
J'aurais chanté, si je n'avais pas été malade.

Dans les subordonnées de condition introduites par si
Le temps de la subordonnée sera différent selon que la principale est au