Le mythe de la caverne
La phrase introductive établit clairement la nature allégorique (c’est-à-dire métaphorique) du propos. Socrate dit à Glaucon : « Représente-toi de la façon que voici l'état de notre nature relativement à l'instruction et à l'ignorance ».
Néanmoins on découvre, dans d'autres dialogues, notamment dans le Phédon, que Socrate considère le monde sensible comme la prison de l'âme. Quant au monde intelligible, auquel peuvent accéder ces mêmes âmes par la philosophie, il est la seule réalité authentique pour lui. L'allégorie de la caverne est pour Platon plus qu'une simple métaphore, mais en aucun cas un mythe. Il s'agit d'une représentation de la réalité de ce que peut vivre une personne ayant fait son chemin de réflexion, d'élévation d'elle-même ; c'est-à-dire son propre parcours initiatique qu'elle ne doit pas réserver pour elle-même mais qu'elle doit savoir offrir aux autres, jusque dans l'accomplissement d'un devoir auprès de ses semblables, devoir de prise de responsabilités publiques. On peut dire que l’allégorie représente la vaporisation de l’homme sans son existence réelle.
Hypothèse sur l’origine du texte .
Selon toute vraisemblance, ce texte faisait partie des enseignements pythagoriciens et aurait été acheté par Platon avec le texte du mythe d'Er le Pamphylien et notamment celui qui constitue le Timée à l'un des derniers philosophes de l'école pythagoricienne décimée, le philosophe Philolaos.
En effet, Pythagore a suivi les enseignements de Phérécyde de Syros qui enseignait dans une caverne. Pythagore aurait vécu dans une grotte, où se réunissaient vingt-huit disciples : elle évoque la caverne de son maître Phérécyde. Porphyre rappellera que pour les pythagoriciens la grotte symbolise le monde réel.
Selon les différentes hypothèses examinées par Robert Baccou, auteur de la traduction de la République publiée chez GF Flammarion, le Livre VII aurait été écrit selon toute probabilité par Platon après un voyage en Sicile, ce