Le mélange des genres dans l'écume des jours
➢ Un roman merveilleux : le merveilleux se caractérise par des propriétés magiques qui échappent au monde réel sans pour autant surprendre les personnages. C’est le cas de L’écume des jours puisque ce roman présente un univers qui est régi par des lois non réalistes mais cohérentes, elles brutalisent notre conception de la logique mais ne surprennent en aucune manière les personnages. Aspects merveilleux : - dégradation de l’appartement. - dégradation de la ville. - présence des souris : elles sont douées de raison, elles ne parlent pas avec les êtres humains, mais peuvent parler avec des autres animaux. Une souris grise à moustaches noires s’entretient avec un chat à la fin du roman (chap 68). Elles comprennent le langage des hommes et leur répondent par des gestes (pp. 57-58). Elles manifestent leurs sentiments (p. 22 / p. 300). Cette humanisation des souris fait référence à Mickey et Minnie créés par Walt Disney en 1930. Le merveilleux permet un rapprochement entre l’humain et l’animal et plus largement la conciliation entre certains contraires qui s’opposent dans la nature. Le paysage du voyage de noces (chap 26) associe par exemple tous les climats et toutes les saisons. Le monde magique réalise donc les désirs des personnages et assure leur bien-être. Mais le merveilleux ne suffit pas à lui seul pour caractériser L’écume des jours. ➢ Un roman fantastique : il consiste en une intrusion inquiétante dans le monde réel. Il apparaît à chaque fois qu’un bouleversement affecte le monde réel et laisse les personnages dans l’incompréhension et le malheur. Même si ce roman semble plutôt appartenir au genre merveilleux, divers éléments le font basculer vers le fantastique. Il y a tout d’abord un fort contraste entre le monde réel et le monde féerique. Si les personnages ne sont pas inquiétés par les règles qui régissent leur univers, le lecteur l’est par contre. De