Le nain jaune
Dans l’extrait étudié, le narrateur livre une analyse précise de son père en prenant du recul par rapport à la relation qu’il avait avec celui-ci et aux souvenirs qu’il lui reste des moments partagés avec lui. Il s’agit d’un moment singulier où le narrateur souligne des attributs précis de son père, tout en les commentant et illustrant avec des souvenirs relevés de son enfance.
Nous allons d’abord montrer comment et en quoi ce récit autobiographique retrace les souvenirs d’enfance du narrateur. Nous insisterons ensuite sur l’intérêt que présente ce texte en tant que véritable hommage à son père.
Dans ce passage, le narrateur retrace des souvenirs de son enfance et décrit ainsi la forte relation qu’il avait avec son père.
La structure du texte permet en effet de confirmer la présence de souvenirs et les temps verbaux sont bien répartis tout au long du texte.
On peut tout d’abord remarquer l’usage du présent de l’indicatif dans les deux premières phrases qui permet d’exprimer ce que ressent le narrateur au moment même où il raconte l’histoire.
De plus, ces verbes conjugués au présent de narration font l’objet de connotations sensorielles : “ je revois son visage”, “ j’entends sa voix’. Cela confirme le fait que le narrateur est complétement plongé dans ses souvenirs ; et que ces mêmes souvenirs ‘agissent’ sur ses émotions et sens, mais aussi sur ceux du lecteur, qui partage la tristesse de l’auteur.
D’autre part, ce texte est majoritairement écrit à l’imparfait, de valeur descriptive, ce qui permet d’insister sur l’aspect dilaté du temps écoulé : “ il articulait”, “ laissait”, “voyait”… Cela permet au narrateur de livrer une description précise et de dresser un portrait de son père et de lui même à travers ses souvenirs.
Le narrateur emploie alors le passé simple à la fin de l’extrait pour expliquer ce qu’il retire de son « bilan » énoncé plus tôt : “ il fut la tour dont j’arpentais la