Le nationalisme arabe
Introduction
Le nationalisme peut d’abord être défini comme l’exaltation de l’idée de nation. Mais le nationalisme arabe va plus loin, il passe d’abord par la réclamation de l’indépendance face aux puissances européennes colonisatrices, mais également par l’affirmation de la culture arabe à part entière. En effet, face à la colonisation et l’affirmation d’un modèle purement européen, au XXe siècle s’élèvent des hommes afin de faire valoir l’intérêt et l’importance de la culture arabe, de son histoire, de sa langue, de sa culture et de ses mœurs. Mais loin de privilégier une culture refermée sur elle même comme beaucoup la perçoive, la culture arabe s’affirme, dans la plupart des idées de ses défenseurs, comme une culture au-delà des religions, au-delà des manières de vivre, au-delà des territoires, une culture fédératrice, regroupant ainsi tous les arabes, quelle que soit leur confession et leur statut social, dans un idéal d’État nation arabe.
Ce mouvement s’affirme tout d’abord par une opposition, au XIXe siècle à l’Empire Ottoman, puis à partir de la fin du XIXe et au début du XXe siècle par une opposition aux puissances coloniales ayant installé leur joug sur les pays arabes méditerranéens, et enfin après la vague de décolonisation du milieu du XXe siècle, par une affirmation et une défense de la culture arabe, contre tous ses ennemis, notamment l’ennemi Israélien s’étant implanté en Palestine, au détriment des habitants arabes de la région.
Le nationalisme arabe atteint sa véritable apogée dans les années 1950 et 1960, par le biais de personnages influents et charismatiques tels que Nasser, Michel Aflaq ou Sati al-Husri. Mais son développement est bien antérieur, même s’il ne fait pas l’objet de notre exposé, de par son caractère spontané et populaire, ainsi que diffus et à sa dimension purement culturelle et non pas politique, il ne peut être défini comme un véritable nationalisme à proprement parlé. L’idéologie se développe