Le naturalisme
Le naturalisme s’inspire des changements politiques(avènement de la IIIe République en 1870), sociaux (mutations urbaines et apparition des mouvements ouvriers), scientifiques (progrès médicaux) et artistiques (essor de l’impressionisme).
La fascination pour les sciences
Le naturalisme nait de la fascination pour toutes les sciences et notamment les sciences naturelles et médicales. La théorie de l’évolution du savant anglais Charles Darwin, diffusée en français à partir de 1862, commence à se vulgariser. Le naturalisme se passionne pour les découvertes de la médecine et surtout pour celles qui portent sur le pathologique : psychose, névrose, folie, dégénérescence. Germinie Lacerteux, des frères Goncourt, est le premier exemple d’étude de la femme hystérique. Guy de Maupassant suit les cours de Charcot[1] sur la neurasthénie à la Salpetrière de 1884 à 1886. Il s’en inspire pour écrire toutes ses nouvelles sur l’aliénation, dont Le Horla (1887).
La genèse du naturalisme
Le mouvement naturaliste prend son élan en 1865 avec trois événements : la parution de L’Introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernard dont Zola se servira en 1880 pour théoriser son mouvement ; la publication par les frères Goncourt de Germinie Lacerteux et l’article que Zola lui consacre dans Le Salut public de Lyon du 24 février 1865. Il y exprime son soutien absolu aux frères Goncourt qui ont choisi de raconter l’histoire d’une servante. Zola acquiert à partir de cette date influence et notoriété. En 1868 et en 1869, il bâtit le projet des Rougon-Macquart dont il fait paraitre le premier volume, La Fortune des Rougon, en 1871. Chaque année, un volume de cette série parait dans la presse en feuilleton d’abord, puis en librairie.
La fresque des Rougon-Macquart
La parution des vingt volumes de L’Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire : les Rougon-Macquart, rythme à partir de 1871 et jusqu’en 1893 toute l’histoire du