le papier toilette (l'exposé)
Durant l'époque de Nara au VIIIe siècle, les usagers des toilettes japonaises se munissent de chūgi (en), bâtons en bois de 20 à 25 cm de longueur servant à nettoyer le canal anal aussi bien interne qu'externe. À la même époque, les autres civilisations n'utilisent pas de papier toilette ; elles ne connaissent pas ce matériau, le Japon et la Chine en gardant le secret de fabrication. Avant l'invention du papier hygiénique, selon les pays, les climats et les coutumes, le nettoyage de la région anale après la selle est alors effectué de diverses manières : usage de l'eau (en utilisant un bidet, par exemple), de pierres, de végétaux (feuilles, herbes, épis de maïs), de fourrures d'animaux, de bâtons, de la neige, de coquillages, de tissus à base de laine, de dentelle ou du chanvre, voire de mains5.
Dans la Grèce et la Rome antique, une éponge accrochée à un bâton (appelé tersorium) était utilisée pour, selon certains, uniquement nettoyer les toilettes6, pour d'autres, pour se nettoyer soi-même5 : après utilisation, ces éponges étaient rincées dans de l'eau de robinet ou d'une rigole et les bâtons replacés dans un seau rempli d'eau salée ou vinaigrée7. Une autre technique pour se nettoyer le postérieur consistait à utiliser des fragments de céramique ovales ou circulaires appelés pessoi (pluriel de pessos, « caillou »), comme en attestent les « fouilles de nettoyage » archéologiques qui révèlent dans les latrines des tessons de poterie recouverts de résidus stercoraux8.
Certains chercheurs suggèrent que les pessoi pouvaient être utilisé comme ostraca, les fécès imprégnant le nom de la personne ostracisée5 .
Les tessons retaillés à cet effet peuvent se déliter en de petits fragments qui pouvaient entraîner une irritation locale, des lésions de la peau ou des muqueuses, voire des hémorroïdes externes9.
En 1857, aux États-Unis, Joseph Gayetty est le premier à fabriquer