Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. Le pardon est cet acte qui suppose le dépassement de la peine subie, de l'offense. Il est alors à distinguer de l'oubli et de l'excuse. En effet excuse, c'est considérer que l'autre est hors de cause. Oublier, c'est ne plus souffrir. Au contraire, le pardon suppose encore la présence de la souffrance et la responsabilité de celui qui a offensé. On l'oppose traditionnellement à la rancœur. En ce sens, on peut bien saisir la nécessité du pardon qui permet la reconstruction des rapports entre les individus, reconstruction nécessaire à la vie politique. En effet, ne pas pardonner, c'est risquer de s'installer dans une logique de vengeance qui semble contraire aux fins du politique, si celui s'assigne comme tâche de garantir la paix et de construire le lien social. Toutefois, il s'agirait aussi de se demander si le pouvoir politique peut légitimement pardonner. Peut-on par exemple pardonner un massacre alors que ceux qui ont subi l'offense ne sont plus là ? Cette attitude consisterait peut-être à pardonner à la place des morts et à les conduire à " mourir une deuxième fois ". On pourrait se demander s'il ne faut pas distinguer ici la justice et le pardon. En effet, la justice a pour fin de " rendre justice " mais aussi surtout de faire appel au droit qui est peut-être un moyen ici de ne pas oublier. Demandez-vous alors si le pardon n'est pas avant tout un concept théologique plutôt que politique. A partir de là, c'est à vous de formuler la problématique du sujet. Nous vous conseillons d'utiliser par ailleurs notre moteur de recherche de la rubrique FAQ pour approfondir votre travail (mot clé : pardon , justice , vengeance). Voilà les premières pistes que nous vous proposons. Nous espérons qu'elles vous seront utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votre