Le personnage de roman
« Le lecteur intérieur » Gérard Bessette
Liberté, vol. 14, n° 6, (84) 1972, p. 61-64.
Pour citer cet article, utiliser l'adresse suivante : http://id.erudit.org/iderudit/30586ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html
Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca
Document téléchargé le 3 May 2012 10:00
Le lecteur intérieur
Après avoir accepté de présenter cette communication sur « l'Ecriture et l'errance », j'ai voulu me documenter, ne fût-ce que très sommairement. Et, puisque « l'écriture actuelle se déroule sur fond d'analyse, comme l'écriture ancienne se déroulait sur fond de psychologie » (la phrase est de Bernard Pingaud), je me suis tourné du côté de la psychanalyse. J'ai donc relu avec grande attention l'article de Pingaud, paru voilà une couple d'années dans la Nouvelle Revue Française (18e année, No 214, 1er octobre 1970, pp. 146-163) et intitulé « l'Ecriture et la cure ». Dans cet article, l'auteur fait un rapprochement entre le patient (psychanalysé) et l'écrivain. U analyse en particulier les ressemblances et les dissemblances qui existent entre le rôle du psychanalyste vis-à-vis de son patient et le rôle du lecteur intérieur (ou fictif) vis-à-vis de l'écrivain. La grande différence entre le psychanalyste et le lecteur fictif, c'est que, naturellement, le premier existe dans la