Le personnage négatif de roman
Le terme roman vient du Moyen-Age et puise son étymologie de la langue romane qui désignait l’équivalent du français. Depuis sa naissance, le roman a mis en scène de nombreux personnages qui se différenciaient selon leur époque mais également suivant leur attitude propre. Mais la plus part partageait une même incarnation des valeurs morales, témoignant d’un idéal d’austérité. Pourtant, certains auteurs se démarquent et préfèrent à l’individu vertueux celui qui se détourne du droit chemin et choisi de se perdre aux confins des tréfonds du mal. C’est ainsi que le personnage immoral naît, comme l’évoque Flaubert « Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion qui rend les deux héros si vrais, si sympathiques, si honorables quoi qu’ils soient des fripons. »Un personnage romanesque peut-il captiver le lecteur malgré une attitude immorale ? Dans un premier temps nous étudierons la fascination du mal puis le rejet de l’aspect empli de véracité du héro immoral.
Certains auteurs partagent une conception du roman qui les amène parfois à concevoir des personnages mauvais et à les présenter comme un repoussoir, afin d’offrir au lecteur l’exemple à ne pas suivre. Choderlos de Laclos affirme avoir écrit Les Liaisons Dangereuses, dans l’optique de combattre l’ignorance des jeunes filles, responsables face au mal. C’est pour cette raison que la fin de son roman se veut morale, puisque les méchants sont punis. Le marquis de Sade atteint le paroxysme du roman immoral avec son œuvre La philosophie du boudoir qui se présente sous la forme d’une série de dialogues philosophiques sur l’éducation sexuelle et érotique d’une jeune fille de quinze ans. Le sexe et la corruption des corps, dans une sorte de « volupté de la douleur » a profondément marqué et fasciné de nombreux auteurs ou artistes. Quant à André Gide, il parvient à raconter grâce à l’immoraliste, l’inversion de la