Le photographique dans L’Amant de M. Duras

4592 mots 19 pages
Le photographique dans L’Amant de M. Duras
Jeux de l’iris et de l’éros

Je ne sais rien de la différence entre lire et écrire, entre lire, voir et entendre. Je n’aperçois plus rien de différent entre le théâtre et le cinéma, le cinéma et l’écrit, le théâtre et l’écrit1.

L’œuvre de Marguerite Duras a souvent oscillé entre cinéma, théâtre et récit littéraire. L’état des lieux de la recherche durassienne est très avancé, pour ne pas dire pléthorique ; entre les thèses, les ouvrages critiques, les actes de colloque, l’intérêt pour tel ou tel aspect de cette œuvre est des plus vifs dans les milieux universitaire, cinématographique, littéraire, théâtral, et même médiatique. Duras est un véritable phénomène artistique, qui ne cesse d’étonner, de surprendre et même de fasciner.

C’est qu’elle est à cheval entre la génération du Nouveau Roman et celle du roman post-moderne. Jean-Pierre Salgas, dans Le roman français contemporain, la situe entre les auteurs du rebondissement au-delà de « l’ère du soupçon » et les jeunes écrivains nourris de son apport particulier dans la mise à nue autobiographique :

Après une phase ludique qui le voit jouer avec les stéréotypes, Alain Robbe-Grillet publie les Romanesques, autobiographique (le miroir qui revient, Angélique ou l’Enchantement, Les Derniers Jours de Corinthe), Nathalie Sarraute nous livre son Enfance, Robert Pinget s’invente en quatre volumes un double, Monsieur Songe, à qui il fait tenir ses carnets, enfin Marguerite Duras avec L’Amant, remonte à la source de son imaginaire. Elle livre ensuite divers volumes dont le matériau vient de sa vie : La douleur, autour du retour de Buchenwald de Robert Antelme, La Vie matérielle, puis elle déborde la littérature, mettant au point un modèle social d’écrivain, dont Annie Ernaux ou Christine Angot se souviennent aujourd’hui2.

Dans l’œuvre de Duras, ce qu’on appelle communément le « cycle du barrage » –formé par les textes relatant l’enfance et

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