LE PLAISIR Le plaisir est communément défini comme un état affectif que procure la satisfaction d’un besoin, d’un désir ou l’accomplissement d’une activité gratifiante. Cette définition du plaisir est particulièrement positive ; en effet, la satisfaction de ses plaisirs apparaît comme la clé de son propre bonheur. Les hédonistes font même du plaisir leur idéal. Cependant, le plaisir est définit négativement par les philosophes (sauf certains tels que les hédonistes), les moralistes, les religions. En effet, pour les premiers, le plaisir nuit à la réflexion ; certains ascétiques recherchent une vie dénouée de toute satisfaction, même les plus nécessaires. Les moralistes, quand à eux, refusent certains plaisirs considérés comme immoraux. De même, les religions considèrent certains plaisirs comme des péchés ; pour eux, le bonheur ne peut résider dans les plaisirs terrestres mais dans un au-delà céleste. Par là, deux visions du plaisir s’affrontent : l’une selon laquelle, les plaisirs nuisent à la vie ; et l’autre, selon laquelle, au contraire, loin de nous nuire, les plaisirs sont nécessaires à la vie, et concourent à la rendre heureuse. Si certains plaisirs sont immoraux, si d’autres nous plongent dans une dépendance pathologique, certains plaisirs ne sont-ils pas nécessaires à la vie biologique, d’autres ne peuvent-ils nous aider à mener une vie meilleure ? En somme, tout plaisir doit-il être bannit ? En premier lieu, le plaisir tel que nous nous le représentons semble être un état essentiellement affectif, particulièrement positif, il est étroitement lié au bonheur et à la joie, de plus, il semble être singulier ; cependant, il convient de dépasser nos préjugés pour entrevoir mieux ce qu’est le plaisir. Dès lors, le plaisir semble nuisible car il nous rend dépendant ; de plus, il est condamné par la morale, les religions et les philosophes. Enfin, l’homme ne peut bannir le plaisir car il est nécessaire à la vie : lutter contre le