Le plan langevin-wallon
« A la Libération, le processus est relancé avec le rétablissement de la gratuité du second cycle et la suppression du « petit lycée » (effective seulement dans les années 1960). Les mesures de Vichy sont abrogées mais la nouvelle organisation en degré apparue pendant la guerre va servir de cadre à la réflexion de la Commission Langevin-Wallon (1944/1947). Par l’arrêté du 8 novembre 1944, cette commission d’études est chargée de mener une enquête sur les problèmes relatifs à la réforme de l’enseignement. Le 19 juin 1947, le projet adopté par la dite commission à l’unanimité est remis au ministre…mais restera lettre morte. Echec total mais succès auprès de l’opinion publique et plus particulièrement des syndicats enseignants. Ce retentissement s’explique par le prestige des membres de la Commission, connus pour leur proximité du Parti Communiste et reconnus pour leur compétence, tels Paul Langevin et Henri Wallon, du collège de France, ou le psychologue Henri Piéron.
Le plan Langevin-Wallon annonce le prolongement de l’obligation scolaire de 14 à 18 ans en prévoyant un délai de 5 ans pour la construction des locaux et le recrutement des nouveaux maitres. La réforme consiste à articuler cet enseignement obligatoirement en 3 cycles. Le premier de 6 à 11 ans, est commun à tous ; y enseigneraient des maitres de matières communes. Le deuxième cycle de 11 à 15 ans, est le cycle d’orientation, en partie commun (durant les deux premières années) et en partie spécialisé (les deux années suivantes avec l’introduction d’options) : des maitres de matières communes y collaboreraient avec des maitres de spécialités. Le troisième cycle, de 15 à 18 ans, est le cycle de détermination, composé de trois sections : pratique, professionnelle et théorique ; n’y interviendraient que des maitres de spécialités.
Puis, au-delà de l’enseignement du second degré, le plan prévoit la création d’un