M1Enseignement CAPES. Concours blanc du 15 juin 2012 Le portrait du prince (France et Italie, du XIVe au XVIe siècle — éventuellement audelà) Remarques générales et proposition de corrigé (par Véronique Rouchon, Université LumièreLyon 2) La forme du portrait constitue un aspect important de la représentation, voire de la "construction" du pouvoir du prince. Certains ont rattaché le sujet à l'actualité du portrait officiel du président de la République qui obéit à des critères très étudiés (attitude, arrière‐plan, mais aussi technique employée, renommée de l'artiste choisi...). Ils auraient pu également penser à la destination de ce portrait, envoyé dans toutes les mairies de France, qui ouvre sur un autre aspect important du portrait (y compris pour notre sujet) : sa destination, sa réception, sa publicité. Sans nullement assimiler cette pratique républicaine au thème princier, il était possible, avec les précautions d'usage, d'en tirer quelques remarques utiles au sujet. Il faut bien distinguer les cas de l'Italie et de la France, où figure et fonction princières ne relèvent pas des mêmes théories et pratiques politiques. Il conviendra même en Italie de souligner toutes les différences dues au morcellement géopolitique de la péninsule et aux variations très sensibles de puissance entre les nombreux princes italiens. Néanmoins, nous chercherons à mettre en valeur des caractéristiques communes, quitte à apporter des nuances dans le détail des analyses et des comparaisons. Le sujet devait être développé sur environ deux cent cinquante ans, et l'introduction doit permettre d'embrasser l'arc chronologique et les aires géographiques dans leur globalité (et à grands traits). L'inachèvement du programme à cette date autorisait une exploitation plus réduite de certaines périodes, mais vos lectures auraient pu combler ces lacunes. Or il