Le pouvoir dans les organisations
L’ancêtre de l’organigramme est la structure représentée traditionnellement par un tableau que Fayol appelait « tableau d’organisation ». l In’y a pas d’entreprise sans structure, c’est – à – dire qui ne présente pas une division en organes distincts auxquels sont confiés des fonctions.
Or la structure est étroitement liée au commandement cad au pouvoir. Elle résulte en partie de la volonté des dirigeants d’obtenir certains résultats en appliquant certains principes.
Il faut donc pouvoir lire, ou du moins expliciter la place de chacun et sa fonction à travers l’organigramme, pour pouvoir comprendre ce que sont les rapports humains dans l’entreprise et pour pouvoir connaître le pouvoir de chacun au sein de celle-ci.
Après avoir ainsi défini le concept de pouvoir et suivi son évolution dans différentes théories organisationnelles, nous essayerons de comprendre comment l’exercice du pouvoir est-il structuré au sein d’une organisation et, partant, nous mettrons en avant le poids des contraintes que toute structure impose à ses participants. Nous verrons ainsi que l’organisation génère en son sein de multiples incertitudes, sources de pouvoir pour celui qui les maîtrise.
Les sources du pouvoir
Pour quelles raisons le supérieur obtient-il la confiance de ses subordonnés ? Pourquoi son pouvoir est-il reconnu légitime ? Poser ces questions revient à poser celle de la source du pouvoir dans les organisations. Michel Crozier et Erhard Friedberg en énumèrent quatre.
la possession d’une compétence ou d’une spécialisation fonctionnelle difficilement remplaçable : l’expertise, le savoir, le savoir-faire. Le fonctionnement de l’organisation mobilise en permanence une capacité à répondre à des problèmes techniques, organisationnels… Cependant, cette ressource ne suffit pas en soi, elle nécessite la reconnaissance par ses pairs de son indispensabilité.
La maîtrise des relations avec l’environnement : le réseau extérieur de relations, les appuis,