Le pouvoir des mots
JOSEPH MARCOULET
LE POUVOIR D’INFLUENCE SUPRÊME
(1
ère
édition : 1970)
Le docteur Elmer Green s’est aperçu que lorsque des sujets s’efforçaient de contrôler, consciemment, un phénomène mesuré par un appareil de Biofeedback, celui-ci enregistrait un effet contraire. Par contre, lorsque les sujets se relâchaient et cessaient de s’intéresser au résultat, l’on a pu observer qu’ils arrivaient très souvent à obtenir ce qu’ils avaient préalablement enregistré dans leur mémoire. Il est connu, depuis longtemps, qu’une concentration de la pensée consciente gêne et empêche l’inconscient de produire les effets recherchés. L’on sait que le conscient constitue un obstacle et que pour le contourner il convient de le reléguer au second plan du champ de travail de l’inconscient. Le rôle du conscient doit se limiter à déclencher le mécanisme de l’action pensée et en maintenir, seulement, la direction. Comme il n’est pas toujours facile de neutraliser, partiellement, le conscient, en ne pensant à rien, l’on s’est aperçu qu’il était possible de réduire suffisamment son action, soit en dérivant son activité sur une occupation différente, soit en se mettant en état de relaxation, en se faisant hypnotiser ou en s’auto-hypnotisant.
Les mots du succès Le docteur Hannes Lindemann devint célèbre pour avoir traversé l’atlantique, en solitaire, sur une petite embarcation. Il a attribué son succès aux séances de training-autogène qu’il pratiquait. Celles-ci consistaient à se relaxer et à conditionner son esprit à l’aide de ce qu’il appelait des résolutions concrètes. Il s’agissait d’ordres qu’il inculquait à son inconscient. Ceux-ci étaient brefs et présentés sous la forme positive. Au lieu de dire : « N’abandonne pas », il utilisait plutôt des expressions du genre : « Tenir ». « Je réussis ». « J’atteins mon but ». Ces résolutions ont permis d’obtenir de nombreux résultats utiles dans toutes sortes de situations. Le système présentait cependant un