Le pouvoir politique repose-t'il sur l'imagination ?
Analyse de l’énoncé : Le sujet « pivote » sur le verbe « reposer ». Dans un énoncé, en effet, les mots utilisés ne revêtent pas la même importance. Il y a les notions centrales, celles qui définissent le champ notionnel où s’applique l’énoncé, mais c’est toujours un champ extrêmement large, le plus souvent borné par des cours ou bien encore des connaissances. La singularité du sujet et la spécificité du traitement qu’il réclame dépendent de termes secondaires, que l’on pourrait croire interchangeables mais qui sont en réalité les points déterminants de l’énoncé. Ici « reposer sur » pourrait être remplacé par « procéder de « , « relever de », « dépendre de ». Cela n’affecterait pas beaucoup la compréhension « globale » du sujet mais cela perturbe la construction du plan. Car celle-ci est d’autant plus aisée que le sujet a été précisément compris. « Reposer sur » suppose l’idée « d’appui » mais aussi d’immobilité, voire d’inertie.
Plan détaillé :
1- En effet le pouvoir politique ne saurait être fondé sur la force physique ou matérielle. Le pouvoir est une capacité d’agir mais dans la mesure où il doit de se manifester, il est par nature limité et l’exercice du pouvoir en révèle précisément les limites.
2- Néanmoins le pouvoir politique s’adosse aussi à la puissance, laquelle se contente d’être suggestive et fait, par conséquent appel à l’imagination. Ne serait-ce que dans l’interprétation des signes et des symboles de Puissance que le pouvoir ne cesse de diffuser ( défilés militaires, uniformes, drapeaux, blasons, photographies et tableaux de commande etc.).
3- Dès lors, si le pouvoir dépend de sa capacité à nourrir un imaginaire collectif, à faire impression, entretenir le désir et alimenter le rêve n’est-ce pas lui reconnaître au fond une inertie de principe