Le préromantisme francais
1-La sensibilité préromantique :
« Les passions ont appris aux hommes la raison ».
Cette phrase de valeur ouvre l’horizon vers les tendances romantiques au XVIIIe siècle. Ces tendances sont regroupées sous le nom de Préromantisme. Le préromantisme est la base du romantisme, en quelque sorte le protocole du romantisme.
Depuis 1900 environ, les historiens littéraires ont inventé la qualification de préromantique pour désigner les pionniers qui, dès le milieu du XVIIIe siècle, mécontents de l'intellectualité parfois sèche qu'ils trouvaient autour d'eux, avaient déjà quelques pressentiments d'un climat nouveau de sensibilité et voulaient l'exprimer dans la littérature.
L’objectif de la création de ce mouvement est de trouver le plaisir et le bonheur, la sagesse et la vertu. C’est une véritable utopie de l’amour de l’homme et de la nature.
Le moraliste Vauvenargue vient d’établir une conciliation entre le cœur et la raison. Cette conciliation est attestée par Madame Du Deffand en 1769 par sa croyance en l’existence d’une harmonie entre la raison et le sentiment : « Je crois, moi, qu’on n’a de l’esprit qu’autant qu’on a du cœur. C’est le cœur qui fait tout connaitre, tout démêler ; tout est de son ressort ; j’en excepte l’arithmétique, et toutes les sciences que je n’estime pas plus que celle-là. [...] Allez, allez, il n’y a que les passions qui fassent penser ».
Ce mouvement littéraire a préparé la voie et est largement contribué