Le prince machiavel
Chapitre XVII « Des cruautés et de la clémence, et s'il vaut mieux être aimé que craint »,
Des éléments pour une lecture analytique ….
Introduction :
Parallèlement au renouveau de la poésie, la littérature prosaïque du XVIe siècle, dont les auteurs sont aussi des humanistes, est caractérisée par un renouvellement de la pensée en relation avec un contexte politique, social et culturel marqué par des changements importants. L’image et le rôle du prince, les questions religieuses, la représentation de l’homme et du monde sont au cœur d’interrogations nombreuses et souvent douloureuses. Cette littérature est le reflet de contradictions, d’enthousiasme et d’inquiétudes. Dans son essai « Le Prince »1513, dédié à Laurent de Médicis, Machiavel élabore un traité d’’action politique et développe une thèse qui fonde le réalisme politique. Il donne une définition du pouvoir basé sur une posture tyrannique. Il offre à son lecteur une vision universellement valable des mécanismes du pouvoir, son propos dépasse le cadre italien. Dans cet extrait du chapitre XVII, l’auteur développe une démonstration implacable d’un modèle politique basé sur la crainte, modèle qui s’inscrit dans le contexte historique de l’époque.
Problématique : Quelle définition du machiavélisme peut-on donner à partir de ce texte ?
Lecture du texte I. Une thèse fortement argumentée et basée sur un système d’oppositions : « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». a) L’argumentation
Machiavel se pose la question de savoir s’il est préférable pour un gouvernant d’être craint ou d’être aimé par ceux qui l’entourent. Sa thèse affirmée à la ligne 5 : il est plus sûr d’être craint que d’être aimé, est développée et défendue dans les paragraphes suivants, à l’aide d’exemples et d’arguments précis. Machiavel a pour ambition d’offrir à son lecteur une vision universellement valable des mécanismes du pouvoir. Pour cela, il use de procédés grammaticaux qui