Dissertation : Le processus de la « moyennisation » de la société française est-il aujourd’hui en panne ? "Les classes moyennes sont un peu comme un sucre dressé au fond d'une tasse : si la partie supérieure semble toujours intacte, l'érosion continue de la partie immergée la promet à une déliquescence prochaine et inéluctable." Voici exposé par Louis Chauvel dans Les classes moyennes à la dérive_ _la thèse de nombreux sociologues actuellement. En effet, après de nombreuses années à avoir observé la « moyennisation » de la société, depuis la période appelée les Trente Glorieuses (1945 – 1974), ce sociologue reconnaît une périclitation des classes moyennes. En effet, il existerait encore de nombreux écarts de niveau et de mode de vie dans la société française d’aujourd’hui. Selon Chauvel, ces classes moyennes se caractérisent selon trois points : un salaire net supérieur à 1850 € par mois, une position intermédiaire dans la hiérarchie professionnelle avec un diplôme minimum équivalent à un bac +2, et pour finir, une identification à un groupe intermédiaire sans qu’il n’y ait une conscience de classe au sens de Karl Marx. Est-il exact, comme le prétend Louis Chauvel, que la société française se trouve actuellement confronté à une interruption du processus de « moyennisation » ? Dans un premier temps, nous remarquerons qu’il subsiste l’idée que la France est composée de classes moyennes et dans un second temps, nous observerons que le processus de « moyennisation » de la société française est aujourd’hui en panne. Avant toute chose, nous pouvons énoncer la thèse d’Henri Mendras. En effet, ce sociologue français raisonne en termes de « constellations » qui reposent sur un classement de la société selon le revenu, le diplôme, le mode de vie… Un groupe va servir de référence aux autres par rapport aux choix politiques, aux vacances, aux loisirs, aux résidences ou encore à l’éducation : ce groupe est nommé par Mendras la constellation centrale et