le procès de Flaubert

2319 mots 10 pages
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Avril 1856 = fin de la rédaction
En mai 1856, il envoie le manuscrit à Maxime Du Camp, l’un des fondateurs de la Revue de Paris avec Théophile Gautier et Arsène Houssaye. Après lecture du manuscrit, Maxime félicite Gustave. Mais trois mois plus tard, il lui fait comprendre, dans lettre embarrassée, que l’œuvre, trop touffue, gagnerait à être allégée de certains passages superflus. Il est nécessaire, entre autres, de supprimer le chapitre de la noce, d’écourter les comices, de sacrifier une bonne partie du pied-bot. C’est le codirecteur de la revue qui se chargera de décider des coupures à faire, déléguant à une arpette (jeune apprentie) la tâche de rendre l’œuvre parfaite. Mis devant le fait accompli, Flaubert négocie, tempête, hurle. Rien n’y fait. Il est impuissant face à la détermination des dirigeants de la revue qui, de plus, ont peur d’être condamnés par la censure.
1° octobre 1856 = Flaubert a remis les passages, il est satisfait. Le roman peut alors sortir sous forme de feuilleton « Mon affaire marche très bien […] les deux premiers numéros de mon roman ont déjà fait sensation parmi la gent des lettres ».
Décembre 1856 = Du Camp demande à F de retirer la scène du fiacre car elle peut provoquer des réactions hostiles du pouvoir et une information judiciaire pour outrage à la morale publique. Le libéralisme de la Revue de Paris en effet déplaisait fortement au pouvoir et elle avait déjà était avertie 2 fois. La scène du fiacre est alors supprimée mais quand Pichat (directeur de la revue) publie le dernier numéro, il a supprimé 3 autres passages dont la scène entre Homais et Bournisien lors de la veillée funèbre. Flaubert explose de colère « Mais si la Revue de Paris trouve que je la compromets, si elle a peur, il y a quelque chose de bien simple, c'est d'arrêter là Madame Bovary tout court. Je m'en moque parfaitement. En supprimant le passage du fiacre, vous n'avez rien ôté de ce qui scandalise, et en supprimant, dans le sixième numéro, ce qu'on

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