Le président de la république
La Constitution modifie également le système électoral afin de conférer au président une légitimité démocratique en rapport avec l’étendue de ses nouveaux pouvoirs. Auparavant choisi par le Parlement, le chef de l’État était dès lors élu, pour une durée de sept ans, par un collège de 80 000 grands électeurs (parlementaires, conseillers généraux et élus municipaux). L’objectif : faire de lui "le président de l’Union française", comme le souhaitait le général de Gaulle dès 1946, dans son discours de Bayeux.
Pour autant, le système ne sera utilisé qu’une seule fois : en 1958, lors de la première élection du Général. En 1962, celui-ci demande en effet à modifier la Constitution afin d’y inscrire l’élection du président au suffrage universel direct, autrement dit "par le peuple". La question du passage au suffrage universel est posée par référendum aux Français qui l'approuvent massivement. La révision constitutionnelle est alors adoptée. La première élection sous ce régime aura lieu en 1965.
Des évolutions à la mesure de l’importance de la fonction
Au cours de son histoire, la constitution de la Ve République connaît diverses réformes, qui encadrent davantage l’élection et les attributions du chef de l’État. En 1976, par exemple, les règles de présentation au premier tour sont durcies afin de limiter le nombre de candidatures. Aux élections de 1974, un record avait été atteint avec douze candidats. Depuis 1976, les prétendants doivent recueillir 500 parrainages d’élus contre 100