Le pétrole reste en tete
La mise en examen pour prise illégale d'intérêts du président du directoire de la Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE), François Pérol, jeudi 6 février, n'aura pas d'incidence sur la gouvernance du groupe. Selon nos sources, M. Pérol devaitannoncer, vendredi 7 février, qu'il conserve ses fonctions à la tête de la banque.
Vendredi, le conseil de surveillance de BPCE a renouvelé sa confiance à François Pérol. « Le conseil de surveillance de BPCE a pris acte de cette information et a tenu à témoigner à nouveau, à l'unanimité, sa confiance à François Pérol, dont le mandat de président du directoire de BPCE a été renouvelé en novembre 2012 », lit-on dans le communiqué.
M. Pérol avait pris soin de faire renouveler par anticipation son mandat à la tête du groupe, afin, avait-il alors affirmé, d'avoir pleine légitimité pour conduire le nouveau plan stratégique du groupe. Son mandat court désormais jusqu'au printemps 2017.
PAS DE CONTRÔLE JUDICIAIRE
Jeudi, M. Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée de 2007 à 2009, chargé des questions économiques, a été mis en examen pour prise illégale d'intérêt par le juge Roger Le Loire, ainsi que l'a révélé l'agence Reuters en début de soirée. M. Pérol, qui n'a pas été placé sous contrôle judiciaire, avait été nommé en 2009, sous Nicolas Sarkozy, à la tête de BPCE.
La nomination de François Pérol avait été vivement critiquée par la gauche et des syndicats de la banque, qui dénonçaient un conflit d'intérêt car il avait pris part, lorsqu'il était secrétaire général adjoint à l'Elysée, aux négociations sur la création du groupe BPCE. La loi interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée sur ses opérations dans les trois ans précédant son passage du public au privé.
Pour se défendre, François Pérol, dont le mandat à la tête de BPCE s'achève en