Le rôle de l'Union africaine dans les conflits en Libye et en Côte d'Ivoire
Libye et en Côte d'Ivoire
Rapport Africa Briefing
Bruxelles – 16 mai 2011
L'Architecture de Paix et de Sécurité
Africaine (APSA) constitue le cadre opérationnel de la gestion des crises en
Afrique. Si le Partenariat Afrique-UE a connu des avancées positives, de sérieuses préoccupations demeurent cependant.
Celles-ci ont principalement trait au décalage subsistant entre les capacités théoriques de l’'Union africaine (UA) et l’impact effectif de l’organisation sur les situations de crise. L'UA souffre en effet d'un leadership fragmenté, d'un manque de consensus en son sein et de faibles capacités d'alerte rapide dans le domaine du renseignement. Ces faiblesses sont également aggravées par un manque de capacités financières et institutionnelles nécessaires à toute intervention. En conséquence, l'UA apparaît souvent prise de court, ce qui se traduit par des réactions jugées trop tardives face aux situations de crise. Il n’en demeure pas moins que l'UA est la seule institution continentale à même de présenter et de représenter les intérêts et les vues panafricains sur la scène internationale. Cependant, plusieurs facteurs contribuent à l’affaiblissement de ses processus décisionnels au niveau
stratégique, ce qui n’est pas sans conséquences pour la mise en œuvre de sa politique. Parmi ces facteurs, notons :
La dynamique propre au système intergouvernemental et les tensions au sein de son architecture de gouvernance supranationale;
La faible intégration institutionnelle et politique des Communautés
Economiques Régionales (CER) aux processus décisionnels, alors même que les CER sont censées être les piliers de l'UA;
Les variations importantes existant entre les différentes CER en ce qui concerne leur degré d’intégration économique et politique. Leurs priorités connaissent également de grandes variations.
Le modèle d'intégration régionale, lequel se fonde sur