1. Le rôle des femmes dans la société du XVIIIe et XIXe siècles

Introduction

Qu’ils soient hommes politiques, philosophes, ou médecins, les hommes réaffirment l’infériorité des femmes, mineure à vie, dont la place est naturellement au sein de la famille dominée par le mari ; cette philosophie étant exposée dans le Code de Napoléon. Juridiquement, la femme est « incapable ». Ainsi, nous étudierons non seulement la femme dans tous ses domaines, que ce soit au foyer, au travail, ou encore dans la politique, mais aussi son évolution et l’ampleur qu’elle prend au cours du 18e et 19e siècles.

I/ La femme au foyer A la fin du 19ème siècle, la femme dispose de peu de droits. En droit public et politique, elle est écartée de toute fonction : sa place est au foyer. Durant la période victorienne, plusieurs croient que les femmes doivent être confinées à la vie domestique. En effet, pour un grand nombre d’hommes et de femmes, le société est divisée en deux univers relativement étanches, le sphère publique pour les hommes, et la sphère privée pour les femmes. Cet idéal social ne correspond toutefois pas à l’expérience vécue par beaucoup de femmes qui mènent une vie très active à l’extérieur de la maison, notamment en participant aux œuvres de bienfaisance. L’idéologie des deux sphères, qui persiste jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, a pour but de protéger la femme des dangers extérieurs mais surtout, elle en fait la responsable des valeurs familiales et traditionnelles. Outre le fait d’être une bonne mère, certaines qualités « domestiques » sont requise pour entretenir un foyer. Etre une bonne cuisinière a des avantages, surtout lorsque la famille est nombreuse. Sa place dans la maison est donc essentiellement dans la cuisine. Mis à part cette fonction qui remplit néanmoins une bonne partie de son emploi du temps, la femme est avant tout celle qui éduque ses enfants ; avant la révolution, les enfants n’avaient pas vraiment « d’enfance » : on les nourrit, on