Le racisme
La littérature met aujourd’hui en avant le caractère pluridimensionnel du racisme. On peut distinguer :
sa dimension conceptuelle et idéologique : il s’appuie sur des systèmes de discours qui prétendent à la scientificité[8]. sa dimension perceptive : il constitue un regard, un prisme qui oriente et instruit notre perception de « l'Autre »[9]. sa dimension pratique : le racisme en actes se manifeste par des actions individuelles (violences, insultes...) ou des systèmes de domination institutionnalisés (apartheid, ségrégation, colonisation, esclavage...)[10]. Race et racisme [modifier]
Si « race » et racisme ont partie liée, l’étude de leurs relations nécessite d’opérer une première distinction entre la race en tant que concept biologique et la race en tant que construction sociale que l’on peut définir comme « un signe ou un ensemble de signes par lesquels un groupe, une collectivité, un ensemble humain est identifié, dans certains contextes historiques précis, cette apparence socialement construite variant suivant les sociétés et les époques »[11].
Au cours de l'histoire, les définitions sociales de la « race » se sont largement appuyées sur la race en tant que concept biologique. Mais la race, dans sa dimension sociale, est largement indépendante des travaux menés sur la classification des êtres humain. Cette autonomie se manifeste pleinement depuis la seconde moitié du XXe siècle où les effets du système de perception raciste perdurent en dépit du rejet unanime de la pertinence du concept de race par la communauté scientifique.
Le terme racisme tend de nos jours à être de plus en plus employé pour qualifier l' intolérance religieuse, bien que celle-ci ne s'appuie sur aucune différence raciale présumée.
Théories raciales au XIXe siècle [modifier]
Article détaillé : Racialisme. Le racisme comme système de perception [modifier] Dessins provenant d'Indigenous races of the earth