Le rapport de brodeck
du passage du début du chapitre 22 à « un grand bol » dans le roman de Philippe Claudel, le rapport de Brodeck
Philippe Claudel, écrivain et cinéaste contemporain, est l'auteur de nombreux romans, nouvelles et de quelques films. Récompensé régulièrement pour ses œuvres littéraires et cinématographiques, il compose et réalise depuis 1999. Il a écrit en 2007, le rapport de Brodeck, histoire dans laquelle ce dernier est contraint d'établir de brèves notices sur ce qu'il voit dans son village, tout en restant objectif et réaliste. Ce roman aura rapporté à Philippe Claudel le prix Goncourt des lycéens. Nous allons maintenant étudier un passage de ce roman se situant du début du 22ème chapitre jusqu'au groupe nominal « grand bol » (situé à la page suivante). Tout d'abord, nous étudierons le comportement et le caractère des villageois liés à l'inhospitalité des éléments extérieurs (paysage, climat et guerre). Nous analyserons ensuite l'attirance qu'éprouvent les habitants du village envers l'Anderer.
Le paysage et le climat ont des répercutions négatives sur le caractère aigri des villageois. La guerre a également endurcit les esprits des habitants. A la lecture du premier paragraphe, l'environnement décrit par Brodeck semble hostile aux gens du village. Effectivement, le narrateur tient pour responsable de la froideur de la population le « paysage de combes et de montagnes, de forêts et de vallons encaissés » (lignes 5 et 6). Les termes « combes » (vallée creusée par l'érosion) et « vallons encaissés » sont négatifs et rendent compte de la dureté du paysage. Cependant, d'autres facteurs participent à l'amertume des habitants. Ces gens ne sont pas « d'un naturel ouvert » (ligne 4) et la guerre semble aussi avoir contribué à endurcir les esprits. Le premier paragraphe du passage est clair : avant l'arrivée de l'Anderer, les villageois étaient des individus de caractère inhospitalier. Le récit se déroule quelques temps après la guerre.