Le regime parlementaire sous la 3e et 4e république
Introduction
La France a connu une histoire politique très riche et mouvementée, riche en institutions, riche en textes constitutionnels et riche en acteurs politiques. Chaque tranche de son histoire fait partie d’un vaste patrimoine politico-juridique dans lequel les institutions actuelles de la France tirent leurs sources profondes.
La fin de la monarchie absolue avec la constitution du 4 Septembre 1791 voit l’avènement de la monarchie constitutionnelle. Louis XVI accepte cette constitution qui abolit la notion de droit divin, qui donnait au roi un droit absolu. Le roi n’est plus qu’une sorte de « chef de l’Etat » aux pouvoirs limités par la constitution.
Cette légère victoire du peuple dans la conquête de ses droits, au détriment du roi perdant peu à peu certains de ses privilèges, est loin d’être suffisante pour un peuple qui, las d’un pouvoir héréditaire totalitaire et traversé par un violent vent révolutionnaire, aspire de plus en plus à la liberté.
C’est dans cette optique que les Tuileries sont envahies par le peuple le 10 août 1792 et la monarchie constitutionnelle mourra avec son roi.
« Le roi est mort, vive le roi » ne sera plus la formule adaptée, mais plutôt, pour paraphraser celle-ci, «le roi est mort, vive la République ». C’est ainsi que cette dernière, un régime politique dans lequel le pouvoir est une chose publique, voit le jour en France. Les détenteurs du pouvoir sont supposés l’exercer non en vertu d’un droit propre, divin ou héréditaire, mais en vertu d’un mandat conféré par le corps social.
Cette première république française, telle un enfant à la naissance est loin d’être achevée. Elle mettra quelques bases républicaines avant de dépérir pour voir naître la IIe république marquée par sa brièveté et un suffrage masculin, puis la IIIe et la IVe république qui ont profondément marqué la France. Non seulement elles ont eu une longévité à nulle autre