Le registre pathétique pauline alexandre dumas
PAULINE D’ALEXANDRE DUMAS
Le registre pathétique est destiné à apitoyer le lecteur et utilise le lexique de la compassion et des images parfois violentes. Dans la scène du combat entre les chiens et le sanglier, on peut noter le vocabulaire relevant de sa violence : «les chiens s’étaient tous jetés sur le sanglier» , «un des assaillants était lancé à huit ou dix pieds de hauteur» et « plus de dix ou douze chiens étaient déjà blessés mortellement » ; celui de la douleur physique : « retombait en hurlant et tout ensanglanté » et de la douleur morale : « spectacle sanglant et cruel », « supplice ».
La situation déplorable est soulignée par les supplications répétées de Mme de Luciennes : « Assez, Assez, je t’en prie Paul assez ».
Puis l’intensité de la souffrance augmente lorsque le fils de Mme de Luciennes est attaqué par le sanglier comme le montre le vocabulaire évoquant le registre tragique «l’animal furieux, s’arrêta acharné sur son nouvel ennemi », «silence terrible», «Mme de Luciennes pâle comme la mort» et «voix presque inintelligible», «tremblement convulsif» et «impuissance» ainsi que les exclamations répétées «Sauvez-le !, sauvez-le !» et «Au secours ! Au secours !».
De plus l’émotion du lecteur est accentuée d’une part par la description du calme olympien de Horace de Beuvezal «voix ferme et puissante» et «ferme et calme», «œil trop sûr» «reposa calmement son fusil contre le tronc de l’arbre» et d’autre part par le rythme accéléré de la narration caractérisé par des phrases courtes et par l’utilisation de figure de style telles que la métaphore « le chasseur et le fusil devinrent immobiles comme s’ils étaient de pierre » et les sentiments de compassion que dégagent l’attitude de Mme de Luciennes «jeta un cri et s’évanouit» et de Lucie qui «s’affaissa sur son cheval».
Puis la fin du passage est caractérisée par un heureux dénouement puisque le fils de Mme de Luciennes est sauf et par la gratitude de celle-ci