Terreur
La Terreur est décrétée en France le 5 septembre 1793, en réponse à un état de crise qui dure ; elle constitue la seule solution trouvée pour garantir les acquis révolutionnaires et ceux de toute la jeune République. La Convention fait ensuite le choix d’un Gouvernement révolutionnaire. Dès lors, la Terreur apparaît comme l’organisation systématique de la répression des adversaires intérieurs et des traîtres de la République française.
Un débat controversé
• Depuis 1789 c’est une terreur diffuse qui existe en France sous la forme d’une violence punitive qui semble nécessaire aux partisans de la République. Elle prend racine dans la menace du « complot aristocratique » suspecté par les Français à l’époque, et qui serait né sous l’égide du Comte d’Artois. En tant que faisant partie d’un processus de violence collective, elle découle également logiquement de l’épisode de la Grande Peur et des divers massacres de la période. En effet, c’est avant tout la recherche de bouc-émissaires qui a conduit aux événements de la Prise de la Bastille ou encore des massacres dans les prisons de Paris en 1792. On voit donc que cette Terreur est une réponse à une situation de crise politique qui dévalue l’ancien gouvernement (soit l’aristocratie), et qui cherche à faire naître un homme nouveau ou régénéré. Ces idées permettent de légitimer tous les actes de la Terreur.
• En 1793 la France est dans une situation catastrophique, face à des difficultés intérieures et extérieures. Des menaces d’invasion planent après les défaites militaires de Dumouriez par exemple, face à l’Autriche et la Hongrie. Dumouriez est dès lors perçu par les Français comme un traître. La levée en masse provoque de nombreuses révoltes, notamment en Vendée, où les paysans humilient les troupes républicaines. On compte également des divisions politiques entre Girondins et Montagnards, qui donnent lieu à l’élimination des Girondins, soutenus par les mouvements