Le terme d’agression recouvre toute forme de comportement ayant pour but d’infliger un dommage à un autre. C’est donc un comportement social intentionnel.
Le rire qui est également un comportement inné chez l’homme peut-il donc s’exprimer seulement au travers de l’agression ?
Nous définirons dans un premier temps le rire agressif, ces fonctions. Puis nous verrons s’il existe d’autres formes de rire.

Régis Tomas reprend l’idée de Bergson, qui expliquait que le rire à une fonction de correction, en disant que le rire est un instrument inconscient de coercition ; comme la définition de l’agression il y a donc l’idée de contrainte.
Mais en prenant l’idée de l’agression nous définissons un peu plus la fonction de correction ; nous ne cherchons pas à agresser les gens qui nous ressemblent mais ce qui sont différents de notre groupe, de notre identité.
Souvent le rire agressif provient des blagues contre les individus d’autres pays, d’autres couleurs, d’autres religions, d’autres idées politiques… bref ceux qui sont différents.
Il établit donc une frontière invisible mais tangible, illustrait dans l’extrait de Madame Bovary de Gustave Flaubert où le jeune Charles Bovary est rejeté par ses nouveaux camarades de classe car il ne s’est pas soumis au jeté de casquette.
On peut voir que sous ce rejet massif de la classe se cache aussi une certaine peur, de l’inconnu, et cette dernière ce traduit par un rire agressif qui exclut celui qu’on ne connait pas pour mieux le contraindre, après l’avoir humilié, aux règles du groupe.
Rire c’est donc se moquer ; se moquer aux dépends d’une personne. L’utilisation du "bouc émissaire", servant de cible pour les blagues et les anecdotes, est donc utilisée pour renforcer les liens qui existent dans un groupe.

Mais il faut nuancer tout ceci, le rire, même s’il a été longtemps considéré comme l’œuvre du « malin » par la religion catholique, n’est pas mère de tout vice et comme écrivait Victor Hugo : « la taquinerie est la